Nolvenn Le Goff
Unité = 1, Caractère de ce qui n’a pas de parties, ne peut être divisé.
Unité = Un ensemble indivisible, Chose qui est une.
Au-delà de la technique, de la composition et de l’esthétique, mes œuvres tout comme ma philosophie de vie sont basées sur le concept de l’unité, qui a la dualité de représenter le «1» mais «un tout» complet aussi. Chaque être humain est une unité en soi et en même temps il est uni à l’univers pour former «le tout».
On dit que la géométrie sacrée est le langage de l’Univers. Elle montre que tout est relié, rien n’est dû au hasard, chaque atome est unique mais fait partie d’un tout. C’est précisément pour cette raison que ce que l’on fait aux autres se répercute sur soi-même. Mon projet Ensembles Harmonieux nous invite à harmoniser notre existence individuelle et collective en tant que espèce.
Loin dans le temps, le Néoplatonisme proposait l’idée de «La Chaîne des Êtres». Elle consiste à hiérarchiser strictement tout le vivant selon ses propriétés cumulées. Elle commence au sommet par Dieu et finit en bas par le Diable. Et les humains sont au centre. C’est parce que l’on possède un corps, mais aussi une âme, que l’on divise l’Univers en deux moitiés égales. Mais à la Renaissance, Giovanni Pico della Mirandola a placé l’Humanité hors de cette échelle fixe. Ainsi, selon lui, les humains sont les seuls à pouvoir contrôler leur position: ils s’approchent de Dieu par des actions bienveillantes ou ils s’en éloignent, descendant dans l’échelle quand ils font le choix de la violence.
À la même époque, Leonard de Vinci a résolu, en plaçant l’homme au centre de tout, un des dilemmes de l’Antiquité: la quadrature du cercle. Ce problème consiste à construire un carré de même aire qu’un disque donné à l’aide d’une règle et d’un compas.
Alors, si la géométrie est le langage de l’univers, l’homme de Vitruve de Leonard de Vinci semble signifier que l’humanité peut donc prendre la forme qu’elle désire. Tant au niveau géométrique, mais aussi au niveau philosophique. Par ce seul dessin, Leonard ne fait pas que réaffirmer la thèse de Pico della Mirandola.
Tout cela décrit la propriété qu’aurait la volonté humaine de se déterminer librement. Et justement, le prix de la liberté est la responsabilité. Les victimes n’existent pas. Ce n’est pas le gouvernement, la Religion, nos parents, nos amis qui sont responsables de nos vies, c’est juste nous-mêmes qui «nous amputons nos ailes».
Mon objectif, en tant qu’artiste, et par mon travail artistique, est d’inspirer un changement positif dans ce monde. J’aimerais contribuer à une meilleure prise de conscience de nos actions par chacun d’entre nous, individuellement, et par nous tous, collectivement. Pour amener à une transformation totale et durable. Je sais aussi que pour changer le monde, il faut commencer par soi-même.
Telles sont mes réflexions et ma démarche à la base du projet des Ailes. Mes Villes en Papier traduisent la fragilité de notre monde actuel face aux abus environnementaux. Elles veulent alerter, éveiller les consciences.
On mérite le monde que l’on habite.
A nous d’agir!